Ici on voit la destruction d’une image par le texte mais aussi la destruction d’une œuvre par son analyse, plus précisément celle venant de l’artiste lui-même. C’est une nouvelle peinture abstraite se plaçant dans la même démarche que celle de la série “Touches et flous”, mais celle-ci est, à l’aide d’une découpeuse laser, découpée par son analyse, creuser directement en elle. Par ce biais, l’artiste force le public à accepter sa vision de son œuvre ou au moins coupe la relation directe qu’il aurait pu avoir avec celle-ci et qui lui aurait permis d’en faire sa propre interprétation. Ici, la critique détruit l’œuvre dans un sens, mais en crée une nouvelle dans un autre. Derrière la découpe, se trouve un fond en miroir, donnant du mouvement à l’œuvre et sous-entendant l’idée pour le spectateur de se retrouver lui-même dans une œuvre, lui redonnant la place que la critique imposée lui avait prise. Le message de cette œuvre rappelle celui de La mort de l’auteur de Roland Barthes.